Quelle que soit la décision qui sera prise d'engager, ou pas, un travail thérapeutique, il s'agit pour les interlocuteurs en présence, lors des premiers entretiens, de percevoir si la rencontre est potentiellement porteuse d'un travail possible. C'est une décision personnelle, où chacun, de sa place, est concerné.

Le déroulé des premiers entretiens est, bien évidemment, variable en fonction de la ou des personnes concernées, de leur âge, de leur sensibilité ou fragilité, et de là où chaque sujet en est dans sa démarche.

Parfois, ces premiers entretiens peuvent permettre de démêler des difficultés ou conflits qui ne requièrent pas un travail plus long et plus profond. C'est le cas en particulier avec les enfants.

Il faudra toujours prendre le temps de quelques rencontres pour cerner la pertinence d'un travail thérapeutique et en préciser le dispositif (rythme, horaire, ...). Le dispositif est important dans la prise en charge, il est ce sur quoi chacun s'appuie, il a des effets structurants, des effets repères, contenants.

Un travail thérapeutique s'impose à partir du moment où il y a, pour le sujet, la perception d'une souffrance, d'un échec ou d'une mise en échec répétitive et d'un désir de changement.

Il ne s'agit jamais de rééduquer, de normaliser ou de conformer le sujet  ; mais de mettre à sa disposition un espace d'écoute et d'échange où il peut résoudre sa conflictualité interne et ses contradictions en effectuant les deuils et renoncements nécessaires à la vie, en effectuant les choix nécessaires à ses engagements (professionnels, relationnels).